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La méditation

C'est quoi ?

C'est un entraînement intérieur, donc pas physique. "Intérieur" veut dire que tout se passe au niveau du mental : on se concentre sur des choses précises, on ne se laisse pas aller dans les émotions ou les pensées.

Il existe plusieurs manières de méditer. Tu as sûrement vu (en vrai, en photo ou à la télévision) des gens qui méditent. Souvent, ils sont assis, ils ne bougent pas et ont les yeux fermés, pour pouvoir mieux se concentrer. Parfois, ce n'est pas vraiment de la méditation ; c'est juste de la relaxation. Si on fait ça juste pour se détendre, pour se reposer ou pour se sentir bien, c'est plutôt de la relaxation que de la méditation, surtout si on pense à des choses ou à des sensations calmes et plaisantes. Parfois, il y a des gens qui récitent des choses, les yeux fermés. Cela peut aussi être de la méditation, s'ils sont bien concentrés sur ce qu'ils récitent. Parce que la méditation, c'est surtout une histoire de concentration.

rangée de statues de Bouddha dorées

Quand on réfléchit, ce n'est pas de la méditation (exemple : en faisant un calcul). Pour méditer, il ne faut pas réfléchir, mais seulement laisser son esprit sur une seule chose. En faisant ainsi pendant des heures, et des jours, on devient très tranquille (physiquement et mentalement). Cette tranquillité s'appelle samatha. Qu'on soit débutant ou très avancé, on s'entraîne toujours de la même façon à rester concentré sur une seule chose.

Si c'est trop difficile de rester concentré toujours sur la même chose, on peut aussi se concentrer en observant les choses exactement comme on les ressent : ce qu'on entend, ce qu'on sent dans le corps, les émotions, etc. (exemple : le son d'une cloche). Cette sorte de concentration est une méditation de l'attention. Cela peut aider à comprendre notre fonctionnement intérieur, nos façons de réagir. Mais il est bien d'essayer samatha de temps en temps, chaque fois que tu as un peu de temps libre. C'est à force d'essayer encore et encore qu'on finit par y arriver de plus en plus facilement. C'est la même chose pour tout !

À quoi ça sert ?

La méditation, ça sert justement à comprendre qui tu es. Grâce à cet entraînement, les choses deviennent beaucoup plus claires (on a une meilleure compréhension des choses), on est beaucoup plus calme, on a plus d'énergie, on a plaisir à faire le bien, on a moins d'émotions négatives, comme la colère ou la peur.

Il y a beaucoup de gens qui font de la méditation juste pour se sentir bien physiquement, pour être calme, ou pour avoir du mérite. En fait, ces choses arrivent quand on pratique la méditation, mais si on a un autre but que cela, on peut aller beaucoup plus loin.

Grâce à la méditation, on peut aller jusqu'à nibbána, qu'on appelle aussi l'Éveil. C'est une expérience inexplicable (comme toutes les grandes expériences) qui élimine les impuretés du mental. Les impuretés du mental, c'est ce qui provoque tous les mauvais états d'esprit que tu peux avoir. Par exemple : la colère, la jalousie, l'avarice, la peur.

Comment est-ce qu'on fait ?

Pour s'entraîner à la méditation (qui est la plus importante chose dans le bouddhisme), l'idéal est de ne faire que ça du matin au soir, mais il faut avoir du temps et en plus, ça peut être très difficile quand on n'a pas l'habitude, surtout quand on est encore tout jeune. Dans ce cas, la meilleure chose à faire, c'est de le faire de temps en temps, quand tu as un moment où tu peux être tranquille (10 minutes, 20 minutes, 30 minutes, 1 heure, ou plus, comme tu le sens). C'est mieux de faire peu mais bien que de vouloir trop faire et faire les choses à moitié.

Ce qui compte avec la méditation, c'est de développer la tranquillité intérieure, peu importe la posture. Si tu n'as rien de spécial à faire, tu peux faire samatha. Le mieux est de le faire assis les yeux fermés, mais tu peux aussi le faire en marchant.

Sinon, tu peux développer l'attention sur tout ce qui se passe, mais sans te distraire surtout, sinon ce n'est plus de la méditation. Tu peux faire cela à tout moment : en mangeant, en étant dans un bus... L'essentiel est de rester calme et bien conscient à tout ce que tu fais.

jeune nonne en méditation

Pour la méditation assise, commence déjà par t'asseoir tout doucement, en restant attentif(tive) aux gestes que tu fais pour t'asseoir, jusqu'à ce que tu aies trouvé une position dans laquelle tu te sens bien. Ce qui compte le plus dans la posture assise, c'est d'avoir le dos bien droit (mais pas contre le mur), et la tête aussi. Si ça peut t'aider à être mieux, utilise un ou plusieurs coussins. Garde bien les yeux fermés et essaie de ne pas bouger pendant tout le temps que tu as choisi d'être assis(e). S'il y a du bruit, ne t'en préoccupe pas. Si tu te concentres bien, tu arrivera à l'oublier. Si tu as des douleurs ou des démangeaisons, essaie aussi de ne pas y penser, mieux tu seras concentré(e) et moins tu les sentiras.

Il existe plusieurs sortes de méditations samatha, et selon la situation, tu peux choisir plutôt l'une ou une autre de ces sortes, qu'on appelle des "objets". Quand tu restes assis(e) au calme, les yeux fermés, il est bien de choisir la respiration. Tu restes bien conscient de ta respiration, tout en respirant normalement et tranquillement, sans chercher à ralentir la respiration. Chaque fois que tu as des pensées, tu les ignores et tu reviens tout de suite à ta respiration.

Si tu es en mouvement, comme lorsque tu marches dans la rue, il est mieux de prendre un autre "objet" de méditation. Par exemple, il est très facile de méditer sur mettá (la bienveillance, Voir aussi "Mettá expliqué par un moinillon"). C'est aussi samatha, mais sur la bienveillance. Pour développer la méditation sur mettá, il suffit de remplir son esprit avec de la bienveillance, et seulement avec de la bienveillance. Avant que cela devienne une habitude, pour s'aider, tu peux souhaiter le plus sincèrement possible le plus grand bien-être à toutes les personnes que tu veux. Ça peut être ceux que tu aimes, mais pas seulement, ceux que tu vois autour de toi mais pas seulement. L'avantage de cette pratique, c'est que c'est très libre, il faut seulement resté concentré en permanence dans la bienveillance, c'est-à-dire le souhait de bien-être aux autres. Tu peux aussi le faire envers toutes les personnes que tu croises dans la rue. Tu verras, mettá apporte beaucoup de bien-être, de compréhension, ainsi que la protection et l'affection de la part des autres.

Normalement, il n'y a rien de plus facile que de méditer, mais quand on a des difficultés dans la méditation, cela veut dire qu'on force quelque part ou qu'on réfléchit, qu'on se pose des questions, ou qu'on pense trop. Les grands méditants ne forcent jamais rien et ne se posent aucune question. C'est pour ça qu'ils y arrivent facilement. Si ta méditation te paraît vraiment difficile, tu peux aussi observer un moment ce qui se passe à l'intérieur de toi, en restant toujours très calme. En tous les cas, si tu t'entraînes régulièrement à la méditation, tu progresseras petit à petit. Plus tu progressera et plus cela deviendra facile et intéressant.

C'est fait pour qui ?

Quel que soit l'objet choisi, la méditation c'est pour tout le monde ! Ça n'a rien à voir avec la religion, des croyances, des origines ou des principes. La méditation, c'est surtout pour ceux qui se sentent prêts à essayer. Dans tous les cas, chacun doit aller à son rythme.

Ce n'est pas non plus une question d'âge, bien qu'il ne soit pas recommandé de commencer avant 7 ans, car autrement, on est trop jeune pour comprendre correctement comment faire. En général, les personnes âgées prennent plus le temps pour méditer que les personnes jeunes. Pourtant, c'est beaucoup mieux de commencer jeune, car cela devient bien plus facile ensuite.

Il ne faut donc jamais forcer quelqu'un à méditer. Par contre, il ne faut pas avoir peur de se forcer parfois un petit peu soi-même, sinon on se trouve toujours une excuse pour ne jamais rien faire.

Comment savoir si ça peux te convenir ? Tant que tu n'as pas essayé sérieusement, tu ne peux pas le savoir. Le mieux est donc d'essayer ! Mais si tu n'as pas du tout la tête à ça à 7 ans, il se peut que ça puisse t'intéresser à 10 ans, ou à 15 ans, ou à 20 ans, etc.

Bonne méditation !

Textes, graphisme et photos : Moine Dhamma Sāmi • Mise à jour de cette page : 27.02.2011
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